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Les addictions comme moyens de fuir la souffrance et l’anxiété ?

A ce sujet, tout d’abord une conférence de Julia Sissa sur «les voluptés du non chaloir».

Dans cette conférence, Julia Sissa, auteur du livre « le plaisir et le mal » (Editions Odile Jacob 1997) présente un point commun entre les différentes formes d’addiction : la fuite d’une vie trop difficile, des conflits trop douloureux avec les proches, les soucis, et le produit qui permet de ne plus s’en soucier(c’est le sens du "non chaloir", verbe oublié dont reste « peu me chaut », et …la nonchalance).
Peu m’importent les conflits, puisque dans 5 minutes, grâce à la bouteille ou un cachet, je serai ailleurs.

Sur le même sujet, un texte très fouillé de deux médecins de Marmottan, Marc Valleur et Dan Velea, « les addictions sans drogue », permet de penser l’usage du terme «addiction» plutôt que celui de «toxicomanie».

L’intérêt de cette approche est de penser un accompagnement médico-social à partir des sujets plutôt qu’à partir des produits.

Voir la définition des addictions selon Goodman :
  • A/ Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.
  • B/ Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.
  • C/ Plaisir ou soulagement pendant sa durée.
  • D/ Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.
  • E/ Présence d'au moins cinq des neuf critères suivants :
    1. Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.
    2. Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées àl'origine.
    3. Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.
    4. Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre, ou à s'en remettre.
    5. Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales.
    6. Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement.
    7. Perpétuation du comportement bien que le sujet sache qu'il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d'ordre social, financier, psychologique ou physique.
    8. Tolérance marquée : besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou diminution de l'effet procuré par un comportement de même intensité.
    9. Agitation ou irritabilité en cas d'impossibilité de s'adonner au comportement.
  • F/ Certains éléments du syndrome ont duré plus d'un mois ou se sont répétés pendant une période pluslongue.
D'après Aviel Goodman, 1990

Pour en savoir plus, voir le site web : www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/plaisir_et_souci_le_defi_des_drogues.1200

Date de cet article : 2006-12-04


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